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Fermeture de Bershka en 2025 : les raisons derrière la décision

En 2025, Inditex confirme la fermeture de toutes les boutiques Bershka en France, après une série de restructurations entamées dès 2020. Cette décision intervient alors que le groupe maintient pourtant d’autres enseignes du portefeuille sur le marché français.

La stratégie s’explique par la montée en puissance de la vente en ligne, la baisse de fréquentation des centres commerciaux et l’évolution rapide des habitudes d’achat. Plusieurs acteurs internationaux du prêt-à-porter ont déjà annoncé des mesures similaires, soulignant une tendance structurelle qui redéfinit le paysage de la distribution textile.

Le secteur de la mode en mutation : comprendre la vague de fermetures en France

La fermeture de Bershka en 2025 ne tombe pas du ciel : elle s’inscrit dans une réorganisation profonde qui touche toute la mode en France. Depuis plusieurs mois, Inditex resserre la voilure sur ses enseignes comme Bershka, Pull&Bear ou Stradivarius, ciblant d’abord les villes moyennes et les centres commerciaux de périphérie. Difficile de ne pas voir la tendance à l’œuvre à Saint-Nazaire, Valence ou Angoulême, où les rideaux baissés traduisent un malaise profond du commerce de détail hexagonal.

Les magasins des centres commerciaux, naguère moteurs d’attractivité, peinent aujourd’hui à retenir une clientèle devenue insaisissable. La fréquentation s’effondre dans ces zones, alors que le commerce en ligne gagne du terrain à grande vitesse. Face à la concurrence des plateformes comme Vinted ou Zalando, la fast fashion revoit sa copie, tandis que les consommateurs privilégient les achats sur internet ou le retrait en point relais, bien plus commode.

Lorsque l’on observe la carte des fermetures de magasins en France, une évidence saute aux yeux : les enseignes se recentrent sur les grandes agglomérations, désertant peu à peu les zones commerciales des villes intermédiaires. Inditex concentre désormais ses efforts sur les flagships Zara dans les métropoles, laissant de côté des surfaces moyennes qui ne tiennent plus la route en termes de rentabilité. Cette bascule s’accélère sur fond de crise du secteur et de remise en cause du modèle des centres commerciaux, particulièrement dans des villes comme Saint-Nazaire, où le dynamisme commercial s’étiole.

Pourquoi Bershka ferme ses magasins en 2025 ? Les facteurs économiques et stratégiques en jeu

La fermeture de Bershka en 2025 n’est pas le fruit du hasard ni d’une simple mauvaise passe. Inditex orchestre ici une transformation majeure de sa stratégie en France. Bershka, qui cible avant tout les jeunes urbains, voit la fréquentation de ses boutiques physiques s’éroder, surtout dans les villes moyennes et les centres commerciaux en périphérie, comme le Ruban Bleu à Saint-Nazaire. Désormais, ces points de vente ne remplissent plus les objectifs financiers fixés par le groupe.

La digitalisation bouleverse les règles du jeu. Inditex investit massivement dans le e-commerce et repense ses flagships nouvelle génération, installés dans le cœur des grandes villes. Les magasins Bershka, Pull&Bear ou Stradivarius de la périphérie, moins fréquentés, subissent la pression d’une politique de réduction des coûts. Le groupe préfère désormais des surfaces plus grandes, flexibles, capables de proposer une expérience client plus aboutie.

Voici les axes qui structurent ce repositionnement :

  • Concentration sur les grandes villes : les investissements se focalisent désormais sur Paris, Lyon, Marseille.
  • Réduction du parc physique : les boutiques jugées moins performantes dans les villes intermédiaires ferment leurs portes.
  • Montée du e-commerce : priorité aux plateformes en ligne et à l’intégration des parcours d’achat omnicanaux.

L’évolution de la stratégie d’Inditex colle à la transformation des modes de consommation. La fermeture des magasins Bershka en France résonne alors comme une réponse logique à la chute de fréquentation, à la concurrence numérique et à l’exigence de rentabilité immédiate.

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Quelles perspectives pour les marques de mode face à ces bouleversements ?

Le secteur du prêt-à-porter traverse une zone de turbulences sans précédent. L’annonce de la fermeture de Bershka en 2025 symbolise l’urgence, pour les marques, de repenser leur manière d’exister face au règne du e-commerce. Les clients, désormais, se tournent massivement vers des plateformes comme Vinted, Zalando ou Asos, séduits par la diversité de l’offre, la rapidité et la facilité de la commande. Les règles du jeu changent, la compétition s’intensifie, les consommateurs deviennent plus exigeants et volatils.

Les acteurs historiques, à l’image de Zara ou des Galeries Lafayette, constatent la baisse du trafic en magasin, en particulier dans les centres commerciaux des villes moyennes. Les fermetures à Saint-Nazaire, Valence ou Angoulême ne relèvent pas de l’accident de parcours. Les groupes comme Inditex réaffectent leur énergie et leurs moyens vers l’omnicanal et des services connectés : essayages virtuels, recommandations sur-mesure, click & collect, autant d’outils pour rattraper un public de plus en plus connecté.

Plusieurs tendances se dessinent déjà :

  • Adaptation aux nouveaux usages : l’offre en ligne s’étoffe, les outils de sélection de taille et d’image se perfectionnent.
  • Montée en gamme de l’expérience client : la fidélisation passe par un service irréprochable, la rapidité et la transparence.
  • Concurrence accrue : la bataille sur les prix s’intensifie, de nouveaux venus comme Primaprix ou les plateformes de seconde main bousculent le marché.

Le chiffre d’affaires de Zara continue de grimper, tiré par la digitalisation et une gestion plus fine du réseau de boutiques. Pour celles qui ne saisissent pas la nécessité de s’ajuster, le risque est grand de se voir reléguées sur le banc de touche, face à des consommateurs plus mobiles et plus exigeants que jamais. La mode, en France, se redessine, et tout indique que la prochaine saison sera numérique ou ne sera pas.